« Fleurs du mal »

Publié le par Socialistes fonsorbais

En effeuillant la marguerite, je t’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.

Nous avons tous connu ce moment privilégié de l’enfance où, droit dans les yeux, nous clamions notre amour à l’être aimé.

Aujourd’hui, bien que nous ne soyons plus des enfants ou des adolescents boutonneux, le Président de la république nous propose, lors des Cours Préparatoires des Enfants assis en rond autour d’une table, d’effeuiller une marguerite sans pétales, puisqu’il les a déjà distribuées à ses amoureux. Ce qui marquera son quinquennat, c’est que Nicolas Sarkozy reste le Président des riches. Ainsi en 2011, les députés de la majorité sont d’accord, pour que la taxation sur les plus-values des stock-options, au-delà de 152 500 euros, ne passera que de 40 à 41%. Rappelons que ce sont ceux-là même qui, sous injonction de Copé, ont voté l’impôt sur les indemnités journalières des accidentés du travail.

Lesdites « réformes » du gouvernement, si tant est qu’il en existe un, riment toujours avec régression sociale. Ainsi, nombre de décisions sont si profondément injustes, provoquent un tel massacre qu’aucun gouvernement, à venir, ne pourra en réparer les dégâts.

Actuellement, notre peau, ou du moins ce qu’il en reste, est soumise à un rasoir à triple lames. La première vient de couper les retraites, la seconde, sournoise, s’affûte sous forme de désengagement de l’état dans le financement des collectivités territoriales et de transfert aux régions – dirigées majoritairement par des Présidents socialistes - de compétences nouvelles sans financement. Et la troisième lame dans le cadre du « projet de budget 2011 », les députés UMP (l'Union Mettons-nous-en Plein les poches) qui, plutôt que d’aller chercher les financements nécessaires dans les niches fiscales qui servent souvent à enrichir celles et ceux qui sont déjà très riches ou à leur éviter de payer des impôts, préfèrent taxer les revenus des citoyens atteints de maladies chroniques – déremboursement des médicaments - ou dans celui des pauvres vivant en HLM au nom du pragmatisme, terme à la mode dans la bouche du Président de la république et nouveau totem de la sous politique de comptoir.

Warren Buffet disait récemment "la lutte des classes existe, et nous les riches sommes en train de la gagner"

 

En fin de compte, il n’y a pas d’âge pour régresser, le tout est de ne pas s’arrêter d’effeuiller la marguerite de préférence en silence ... et le pire c’est que lorsqu’on croit que c’est terminé, ça recommence.

 

Hamid BENALI

Publié dans Vie de la section

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