Les candidats socialistes à l'épreuve de leur bilan local

Publié le par Socialistes fonsorbais

http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2011/08/25/photo_1314340423622-1-0_w350.jpg Ecartés du pouvoir central depuis 2002, les candidats PS à l'Elysée se prévalent de leur talent de gestionnaires à la tête de leurs fiefs locaux, face à l'UMP qui accuse la gauche de manque de rigueur.

"Ma ville est l'une des moins endettées de France", s'est félicitée Martine Aubry sur TF1 mardi soir. "Elle a diminué la dette de 40% sans augmenter les impôts", admire Laurent Fabius, un de ses soutiens.

Succédant en 2008 à Pierre Mauroy à la tête de Lille métropole communauté urbaine (LMCU), Mme Aubry a résilié son contrat avec l'agence de notation Standard & Poor's en juin 2010.

Pour briser un thermomètre qui annonçait la fièvre? S&P ne cessait "de souligner l’importance de la dette de LMCU. Le dernier communiqué ajoute que cet endettement sera aggravé à compter de 2012", avec les travaux du Grand Stade, relevait la Cour régionale des comptes en 2010.

Tout en étant bonne, la notation de LMCU était passée de "A+/stable/A-1 à A+/négative/A-1, ce qui dénote une très légère dégradation", ajoutait la Cour.

Mme Aubry et son équipe reprochaient à S&P le prix de ses services -48.000 euros en 2008-, et de n'avoir "joué aucun rôle d'alerte dans la crise financière" ni sur les emprunts toxiques (36% de l'encours de la dette de Lille, selon un rapport Klopfer de l'automne 2009).

 

Faisant de la réforme fiscale sa priorité, François Hollande n'a pas reçu que des couronnes de lauriers en Corrèze de la part de la Cour des comptes du Limousin. "La Corrèze est le département le plus endetté par habitant avec un stock de la dette au 1er janvier 2009 de 1.164 euros par habitant", observait la Cour dans un rapport en 2010.

Dans sa réponse, M. Hollande, élu en mars 2008, avait reporté la responsabilité sur son prédécesseur, le chiraquien Jean-Claude Dupont, ajoutant qu'il s'attachait à "diminuer le recours à l'emprunt" et les investissements, sans augmenter les impôts.

En 2007, la Cour soulignait "une augmentation de 17 et 26% des charges à caractère général et des subventions" entre 2001 et 2005 dans la ville de Tulle alors dirigée par François Hollande. Les magistrats estimaient que la gratuité des parkings expliquait en partie "le faible dynamisme" des ressources propres de la ville, tout en saluant "un désendettement important".

 

Début 2010, Arnaud Montebourg a annoncé en Saône-et-Loire de fortes hausses d'impôts ("10 à 15%"), dénonçant "l'Etat qui nous doit 58 millions d'euros". M. Montebourg a décidé d'affecter ces hausses au financement de la dépendance. Pour adoucir la potion amère, il avait annoncé qu'"un jury citoyen" surveillerait l'utilisation de cette somme.

En 2006, le maire d'Evry (Essonne) Manuel Valls, chantre d'une politique de rigueur, justifiait le "haut niveau de dépenses" dans sa commune par "la demande sociale".

 

A la tête de la région Poitou-Charentes depuis 2004, Ségolène Royal se targue d'éviter en 2011 toute hausse de la fiscalité pour la 6e année et de maîtriser la dette "stable depuis 2005".

Même si les charges des communes (aide sociale, logement...), départements (personnes âgées, handicap, RSA, collèges, routes...) et régions (lycées, transports...) sont totalement différentes, l'UMP accuse de manière récurrente la gauche de trop dépenser. "Nous ne pouvons pas nous payer le luxe de ne pas regarder les économies. Par exemple, les dépenses dans les collectivités. On ne peut plus avoir un tel décalage entre la croissance des dépenses de l'Etat et celles des régions et des départements", a répété mardi Jean-François Copé.

 

En réponse, le PS dénonce le "gel" de la dotation de l'Etat aux collectivités locales.

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M
<br /> <br /> Sans oublier la Région Midi Pyrénées qui se porte tout aussi bien et qui est la moins endettée de France avec 89 € par habitant, contre 21 000 euros par habitant (source 2009) pour celle de<br /> l'Etat! Et ce, malgré les transferts de compétences de l'Etat vers les Régions qui ne cessent d'augementer, sans compensation financière.<br /> <br /> <br /> <br />
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